Myth of Legend
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Douleur tu feras à toi même si ton prochain tu affrontes

 
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C'est là que le bât blesse.{Libre.~}

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« Aloise Kheira »
Aloise Kheira
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MessageSujet: C'est là que le bât blesse.{Libre.~} C'est là que le bât blesse.{Libre.~} Icon_minitimeDim 5 Juin - 14:09

Quand on s'apellait Aloise Kheira, on était souvent amené à se questionner sur le pourquoi du comment de nos actes. Deux ans passés à voyager déjà, et la jeune fille aux cheveux blonds parvenait toujours à se perdre et faire les erreurs d'un débutant. La carte d'Isydra qui lui avait tant servit jusqu'ici? Envolée, par delà les grands arbres qui l'entouraient, il y avait un petit quart d'heure de cela. Poussant un profond soupir agacé, Aloise se maudit de ne pas l'avoir rangée dans son sac quand le vent s'était levé; si elle avait eut ce réflexe salvateur, elle n'aurait pas été bêtement plantée là, à se demander quel chemin la conduirait à Orelus et lequel la ramènerait aux montagnes qu'elle avait traversées pour arriver jusqu'ici. Mine de rien, ça l'aurait irritée de retourner à son point de départ, alors qu'elle avait tant marché pour arriver jusqu'ici. Hors de questions qu'elle ait fait tout ça pour rien! Remettant correctement la lanière de son sac rose par dessus son épaule, la jeune femme leva ses yeux violets vers le ciel couvert, se demandant s'il allait pleuvoir. Honnêtement, elle n'espérait pas. Il n'aurait plus manqué que ça...Avec un peu de chance, la carte qui s'était envolée allait lui revenir comme par magie, et elle pourrait continuer son chemin sans plus de problèmes. Les miracles existaient, non? Tandis que s'il pleuvait, elle pouvait définitivement lui dire adieu. Cette carte avait beau être résistante, contre sa pire ennemie l'eau, elle ne ferait pas long feu. Ah ah, pas long feu...

Aloise se passa une main sur le visage, exaspérée. Si elle en venait elle-même à se faire pitié, elle n'était pas rendue! Vérifiant que ses poignards étaient fermement accrochés à l'intérieur de sa veste sans manche, qui s'agitait au vent, laissant apercevoir son justaucorps blanc, Aloise tapa dans ses mains gantées pour se donner du courage. Elle avait de la chance dans son malheur, la température était supportable. Gardant sur son visage cette expression égale qui lui seyait si bien, la jeune femme se décida à prendre le chemin qui serpentait entre les arbres à sa droite. Il fallait bien qu'elle avance, rester debout à hésiter n'avait jamais fait tourner les choses en faveur de personne. Cette forêt n'était pas tellement immense, pourtant, bien moins que celle de Sylvina, et elle parvenait pourtant à se perdre en son sein. Comme quoi, la demoiselle aux courts cheveux blonds était bien démunie, sans carte! Aloise n'avait jamais prétendu avoir un sens de l'orientation infaillible; Simplement, ça l'agaçait de se sentir dépendante à un bout de papier. Mais qui aurait aimé cela, au fond?

L'hybride avançait sur le chemin de terre depuis quelques minutes lorsqu'un bruit à sa gauche la fit stopper sa marche. Déportant son regard vers la source du bruit, ce dernier n'embrassa qu'une série d'arbres collés les uns contre les autres. A ses oreilles chantait le doux murmure du vent, et Aloise fronça ses sourcils, sur ses gardes. Qui allait là? Était-ce un homme ou un animal? Sortant de sous son manteau un de ses poignards, elle le leva à hauteur de son visage, tentant en vain de repérer la personne ou la chose qui avait provoquée ce bruit. Mais plus aucun son autre que celui de vent ne parvenait à ses oreilles, et avec un petit et discret soupir soulagé, Aloise replaça son poignard à sa place initiale. Devenait-elle paranoïaque? Imaginait-elle des bruits qui n'existaient que dans son esprit? Elle allait finir par le croire, il n'y avait personne d'autre qu'elle dans les parages.

Enfin, du moins le pensait-elle. A peine avait-elle fait quelques pas qu'elle senti de nouveau une présence, cette fois-ci derrière elle. Pivotant sur ses pieds pour faire face à l'intrus, elle en oublia de sortir ses armes tant elle était surprise. Qui s'amusait à jouer à chat comme ça? Elle aurait du se rendre compte avant que quelqu'un était près d'elle! L'air courroucé, elle ne fit cependant rien transparaitre de sa surprise. Tout ce que son visage reflétait sur l'instant, c'était une colère sourde. La colère de s'être faite avoir, en plus de s'être perdue. C'était décidément une mauvaise journée pour elle, n'est-ce pas?
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« Claus »
Claus
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MessageSujet: Re: C'est là que le bât blesse.{Libre.~} C'est là que le bât blesse.{Libre.~} Icon_minitimeDim 5 Juin - 15:45

La forêt n’était pas un endroit particulièrement dangereux pour lui. C’était un endroit grand, vert. Bardé d’arbres et d’animaux qui pouvaient servir éventuellement de nourriture occasionnelle. Il y’avait aussi des ruisseaux parfois, dans ces forêts. Ruisseaux qui abritaient des poissons de rivière. Et bien sûr, il y’avait des plantes et des fruits, tout aussi comestibles. Mais en même temps en forêt, il y’avait aussi des dangers. Des choses qu’il vallait mieux laisser, de peur d’avoir des ennuis par la suite. Pas que Claus se trouvait trop faible pour faire faux aux dits dangers, mais il fallait admettre qu’il était préférable de ne pas trop faire de grabuge. Le fait d’avoir la force pour faire ça ne lui donnait pas le droit de le faire. Enfin, le concept de droit est tout de même relativement dur à comprendre pour un être comme lui, il serait plus juste de dire que le fait qu’il ai la force pour faire tout ça, ne lui en donnait pas forcément l’envie. Au contraire, il avait souvent tendance à vouloir des choses qu’il ne pouvait pas faire, comme par exemple voler. Ca aurait été fortement sympathique pour lui de voler. Même en tant que Cerbère il en était totalement incapable. Il avait entendu une fois que le Cerbère était ‘un titan de la terre’. Ce n’était pas vraiment quelque chose qui pouvait voler, ça. Enfin, il n’était qu’un chien errant au final, alors pourquoi un chien errant aurait droit à un cadeau aussi magnifique que le vol ? Quand Claus voyait parfois les oiseaux s’envoler de branches hautes dans les arbres il se disait qu’ils avaient une vie bien simple, eux. Lui qui se posait sans cesse des questions sur sa véritable identité et qui ne faisait que marcher dans le but de se trouver lui-même, c’était tout autre chose que de vivre en voletant et en mangeant des vers. Quoi que sur la forme, leurs modes de vie respectifs étaient extrêmement similaires. Ils vivaient au jour le jour, sans se soucier des autres, sans faire attention à ce qui se passait autour d’eux. C’était pareil avec lui. Vivre sans vraiment se soucier du lendemain. Après tout, comment est ce qu’on peut penser au lendemain quand on ne sait même pas de quoi était fait hier ? La plupart des gens que Claus avait rencontrés au cours de sa vie, du moins au cours de la vie dont il se souvenait pour l’instant, lui avaient affirmé que c’était bien mieux de vivre pour demain, comme hier était déjà passé. Seulement voilà. Pour lui, il n’y avait pas de ‘hier’. Il ne se souvenait absolument pas de ce qui s’était passé, et par conséquent ne pouvait pas se construire d’avenir. Il n’était qu’un homme avec un présent, c’est tout. Et cela était bien plus compliqué à vivre que cela pouvait apparaître aux autres gens.

Ne pas savoir qui il était vraiment, ne pas pouvoir compter sur qui que ce soit, ne pas savoir pourquoi il avait enfoui en lui la force du Cerbère… Toutes ces choses qui lui manquaient…. C’était horrible de vivre ainsi, il en avait pleinement conscience. Et il se demandait régulièrement pourquoi est ce que c’était lui qui devait vivre ainsi, avec le poids sur sa conscience de n’être qu’un simulacre d’homme. De n’être qu’un homme sans la moindre idée de son nom. Claus n’était pas son véritable nom après tout. Pas plus que Bolverk d’ailleurs. Ca c’était le nom de son arme. D’ailleurs ce pistolet était la seule chose qui lui paraissait comme bienvenue dans ce monde. La seule chose en qui il pouvait avoir vraiment conscience. Parce que comme lui, cette arme n’avait aucun passé, ni aucun véritable lien avec hier. Elle n’était pas plus capable que lui de se souvenir de ce qu’elle avait put traverser. Elle n’avait que son nom, gravé en lettres fines sur le coté gauche de son armature. Bolverk. Le pistolet, soigneusement rangé dans son étui à la ceinture de Claus, ceinture masquée par son manteau noir, était toujours là pour lui. Ses balles ne semblaient pas le trahir une seule fois. De toutes manières quand il en avait besoin, il chargeait à l’intérieur du barillet ses propres pouvoirs du Cerbère. La faculté de Bolverk à puiser dans cette force en faisait probablement son arme à lui. Alors pourquoi est ce qu’elle avait été dans les mains de ce soldat là ? De toutes évidences une erreur. Après tout Bolverk était parfaitement adapté à la main de Claus. Parfaitement, comme si le pistolet avait été conçu pour lui. C’était son arme. La seule chose qui lui appartenait vraiment, outre le nom qu’il s’était inventé. Même ses vêtements n’étaient pas à lui. Quand à son corps, il n’en avait aucune idée. Il ne savait même pas si son ancien lui, d’avant son amnésie, était similaire à celui qu’il était aujourd’hui, alors pouvait-on dire que son corps lui appartenait ? Difficile à dire. IL n’avait rien pour lui, alors. Rien du tout. C’est ça qu’il cherchait. Le droit d’avoir.

La forêt sembla trembler un cours instant, tandis qu’une odeur étrange venait se mêler aux autres. D’ordinaire, Claus ne faisait pas attention aux diverses odeurs qui pouvaient bien venir dans la forêt. Après tout, c’était un endroit très versatile, n’importe quoi pouvait débouler d’un instant à l’autre de n’importe où. Il n’était pas rare de trouver une odeur de sanglier qui se mêlait à celle d’un cerf. Ou une odeur de plante toxique qui venait s’ajouter sur un arbre portant uniquement des fruits comestibles. Mais là, c’était différent. C’était une odeur… Un peu comme la sienne. Une odeur étrange, qui sentait… Le cheval ? Et l’oiseau. Un Pégase sans doute. Claus avait déjà eu l’occasion de croiser des Pégases au cours de sa vie d’errance. La plupart avaient fini étripés et en cadavres sur la route. D’autres n’avaient pas eu la folie de le provoquer, et s’étaient donc éclipsés après une petite conversation éventuelle. D’autres encore, se trouvaient au fond de son estomac. Quoi que maintenant, ils devaient être ailleurs, il ne conservait pas toujours les aliments à l’intérieur de son ventre, hum. Enfin, le fait est qu’un Pégase dans la forêt, ça n’avait rien d’inhabituel en soi, mais c’était déjà un peu plus dangereux qu’une odeur de sanglier ou d’écureuil. Claus se tint donc sur ses gardes, se fiant à son flair canin afin de localiser l’odeur. Une odeur étrange… Elle sentait bon, mais la tristesse aussi. La solitude. Une odeur un peu comme la sienne sur le fond. Pas vraiment dans la forme, mais il y’avait une sorte d’arôme dans cette odeur qui le faisait penser à lui-même.

Il la vit soudainement, lui tournant le dos alors qu’il se rapprochait. C’était une femme avec une corpulence pareille. Une femme avec une fine silhouette et des cheveux qui lui rappelaient les siens. Courts avec des reflets argentés. Claus n’avait fichtrement aucune envie de s’engager dans un affrontement pour l’instant, aussi tenta t-il de se dissimuler derrière les buissons. Le noir et le vert ce n’est pas le meilleur mariage de couleurs malheureusement et la jeune femme se retourna vivement dans sa direction, comme si elle l’avait sentie à cette distance. Hun ? Claus haussa un sourcil, un peu surpris du fait qu’elle l’ai localisé ainsi. Peut être que… Peut être qu’il n’était pas aussi discret qu’il le voulait. Se cacher ne servait à rien maintenant, aussi se déplaça t-il sur le chemin de terre pour faire face à la jeune fille, quelques mètres les séparant. Il la regardait de ses yeux mauves, l’air méfiant. Comme à chaque fois qu’il croisait quelqu’un, son regard d’animal sauvage en cage, prêt à bondir si jamais on devenait trop agressif avec lui. Il n’eu pas vraiment le loisir de la détailler un peu plus pour l’instant. Bolverk prêt à l’emploi sous sa veste, il serra les dents en attente de la réaction de cette femme à sa découverte. Alors ? Ennemie ? Passant ? Elle ne pouvait pas être alliée.

Personne n’était son allié.



[... C'est quoi cette image dans le spoiler?!XD]
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« Aloise Kheira »
Aloise Kheira
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MessageSujet: Re: C'est là que le bât blesse.{Libre.~} C'est là que le bât blesse.{Libre.~} Icon_minitimeMar 7 Juin - 20:02

Aloise fixait l'homme qui s'était montré sur le chemin, sans armes dans les mains, mais avec un regard dur et froid. Son cœur avait raté un battement lorsqu'elle avait embrassé la vision de cet homme tout de noir vêtu, pas seulement car il était paré de cette couleur qu'elle abhorrait plus que tout au monde, ou qu'il était un homme, mais également car il lui donnait cette étrange sensation que lui donnaient tous les autres hères aux chairs déformées par la fusion de deux êtres à la fois. Cette sensation de malaise et de familiarité à la fois, d'avoir retrouvé chez quelqu'un les mêmes souffrances passées que les nôtres. Sauf que cet homme là, il lui tordait le cœur à l'envers. Enfin, façon de parler, bien heureusement! Mais bien qu'il lui faisait la même sensation que les hybrides dont elle avait jusque là croisé le chemin, c'était une sensation qui différait, en intensité notamment. Aloise n'aurait pas su l'exprimer avec des mots tant c'était subtil, mais le fait était là. Prenant un pas de recul, la jeune femme aux yeux violets se maudit de ne pas avoir dès le départ sorti ses armes; Maintenant, elle hésitait à le faire, de peur que cet homme en noir et au regard perçant ne l'attaque si elle esquissait le moindre geste pouvant être interprété comme offensif. Elle se sentait comme un animal pris au piège par un prédateur, et cela l'agaçait au plus haut point. C'est bon, elle savait se défendre, elle n'était pas une débutante, ni une pauvre jeune fille sans défense! Elle connaissait par cœur les dangers des routes de ce monde, elle errait dans les plaines depuis deux ans déjà. Ignorante des usages parfois certes, mais pas des règles de survie.

Un animal avec de bons instincts de survie, en somme. Et des crocs, et des griffes; Mais Aloise redoutait que cet homme aux cheveux gris ait de plus grosse griffes et crocs qu'elle. Que faire? Il lui était déjà arrivé de tomber sur des adversaires plus forts qu'elle, et dans ce cas là, elle prenait la fuite, sans autre forme de procès. Mais présentement, la peur de se faire rattraper en quelques bonds et une haine centenaire qui n'était pas la sienne la firent rester sur place, immobile, le regard fixe. Son sang bouillonnait dans ses veines, sans qu'elle arrive à déterminer la raison de cette agitation qui secouait son corps et son esprit. Cet homme...Qui était-il? Qu'est-ce qu'il était, plutôt? Pas un simple humain. Les humains, elle n'en avait pas peur, ils étaient pitoyablement faibles. Mais un hybride...Ce n'était pas la même sensation, pas exactement. Revoyant en souvenir la statue de cet immense dragon noir à Babylone, ses yeux s'écarquillèrent quelque peu.

Le garçon couleur noir désespoir était-il un de ces Titans dont on parlait souvent mais que l'on ne voyait jamais? Aloise fronça ses sourcils. Dans le doute, elle n'allait pas le lâcher des yeux, qui savait. Si c'était vrai, alors il pouvait aisément la tuer dix fois. Si c'était faux...Eh bien, elle le fixerait toujours, il n'avait pas l'air bien aimable. En noir, un homme...Inutile de préciser que cet assemblage d'idées préconçues ne jouait pas en la faveur de cet inconnu. Pauvre Aloise, songea-t-elle amèrement, si ça se trouve, il pense exactement la même chose que toi. Peut-être que toi aussi, tu représente tout ce qu'il déteste le plus en ce monde? Cette pensée fit peur à la jeune hybride. Évidemment, si c'était le cas, il allait forcément lui sauter dessus pour l'égorger. Stupide, stupide...Pense correctement, au lieu de divaguer, se réprimanda-t-elle sèchement.

Gardant une posture défensive, mais toujours sans sortir ses armes, la demoiselle pégase continuait d'arborer cette expression neutre qui lui allait si bien, sa voix en parfait accord avec son expression, quoi qu'une touche d'agacement venait la ponctuer, alors qu'elle déclarait, brisant le silence qui s'était installé:


« Qui es-tu? Et que fais-tu là? »

Superbe et délicate entrée en matière, c'était peu dire. Mais qu'aurait-elle pu lui demander d'autre? Elle ne le connaissait pas, elle se méfiait. Lui non plus ne devait pas en mener plus large, dans le sens où son visage lui était à lui aussi inconnu. Ne quittant pas l'homme des yeux, Aloise attendit une quelconque réaction de sa part. Son nom, la raison de sa présence...Ou un n'importe quelle autre réflexion. N'importe quoi, pourvu qu'il ne fasse pas durer ce silence qu'elle commençait à détester. Il la faisait se sentir encore plus mal à l'aise.
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Claus
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MessageSujet: Re: C'est là que le bât blesse.{Libre.~} C'est là que le bât blesse.{Libre.~} Icon_minitimeMar 7 Juin - 21:00

Ca sent bon.

D’un seul coup, ça sentait bien meilleur qu’avant. Comme si le fait que la jeune femme l’ai bien remarqué maintenant, comme si le fait qu’il la voyait sans obstacles végétaux au milieu de son champ de vision… Comme si le fait que maintenant, il pouvait sentir l’odeur de cette femme sans la moindre interruption olfactive venue d’un endroit quelconque, maintenant il trouvait l’odeur bien plus agréable. C’était une odeur sucrée, douce et pourtant un peu amer à la fois. Mais agréable… Il aurait put passer la journée à sentir cette odeur qui se dégageait de cette fille vêtue de blanc. Le blanc, c’était une couleur étrange selon Claus. Pour lui, rien ne valait le noir en fait. En même temps, il avait très souvent froid. Son corps semblait dégager une chaleur assez constante et le froid était un sentiment quasi permanent chez lui. C’était pour ça qu’il aimait autant Trimogal. La cité avait une température parfaitement stable et apaisante, contrairement au reste du monde où il était obligé de se déplacer en tenue noire et assez épaisse, afin de se protéger de ce froid mordant qui lui venait de partout. Et puis bon… Il avait tout de même passé un long moment, nu dans les glaces. C’était traumatisant comme expérience, surtout quand il s’agit de notre premier souvenir. C’était dans cet état que Claus s’était éveillé au monde. Sans vêtements, sans rien, au milieu de la glace et du froid. Il avait eu mal à l’époque. D’ailleurs il avait toujours mal. Et le noir, c’était une couleur qui rendait les vêtements plus chauds. Il en avait fait l’expérience avant d’adopter cette tenue pour de bon, il ne fallait pas le prendre pour un demeuré simplement parce qu’il était amnésique. Enfin. En tout cas, elle elle était en blanc… Ce qui laissait entendre qu’elle n’était pas victime d’une sensation permanente de froid comme lui. Bon, au moins ça le renseignait sur ce qu’elle devait être. Vraisemblablement pas originaire de Trimogal. Elle aurait eu du mal en même temps. Claus n’était pas stupide, il savait bien qu’en tant que Pégase, elle ne pouvait venir que d’Equus. La fameuse ville des chevaux ailés… C’était de là qu’ils venaient tous, si ses souvenirs étaient bons. Enfin, les souvenirs et Claus, ce n’était pas vraiment un bon ménage, il faut le reconnaitre. Mais le fait est qu’il avait très bien compris que cette femme, c’était un pégase. L’odeur, l’aura… Le ressenti… Tout cela faisait parti des qualités du Cerbère. Après tout, c’était un chien. Et en tant que tel, il arrivait à identifier les odeurs avec une très grande précision. Là c’était une odeur de cheval et de ciel, qui se dégageait de cette femme pourtant à l’allure assez ordinaire vu d’ici. Cheval et ciel, il avait déjà senti cette odeur. Pégase donc. Mais en plus de cette odeur raciale, il y’avait autre chose. Solitude. Détresse. Peur. Elle suintait de ces sentiments. Un peu comme lui… Il ne savait pas très bien quelle odeur il avait lui-même. Il avait vécu avec pendant des années, maintenant il s’y était habitué. C’était peut être le plus gros point faible de la capacité d’odorat du Cerbère. Repérer sa propre odeur était impossible, parce qu’il y était habitué. De ce fait, il pouvait difficilement dire si l’odeur de la jeune femme était aussi similaire que ça à la sienne. Impossible à dire mais… Au moins il pouvait affirmer sans se tromper qu’ils étaient tout deux des cas à part dans cette société. Des animaux. Elle était aussi seule que lui, ça ne faisait aucun doute. C’était déjà ça de pris.

Il cessa de respirer l’air pour identifier les odeurs émanant de cette femme pour ouvrir un peu mieux ses yeux violets, et regarder à quoi ressemblait cette jeune fille. Sur le coup, il eu un reflexe un peu étrange. Il cligna des yeux, ouvrant un peu plus ses paupières tandis que sa bouche s’ouvrit très légèrement. Pas assez toutefois pour qu’il ait l’air d’un abruti, mais on distinguait assez nettement les cinq millimètres qui venaient de se former entre sa lèvre supérieure et inférieure. Il se reprit tout de même, assez rapidement pour adopter une expression neutre à la vue de cette jeune fille. Quoi…. Pourquoi est ce qu’il se sentait tout chose maintenant ? C’était étrange… Il avait… Comme un effet de… Etrange. Il avait simplement envie de rester là… Planté sans rien faire à la regarder adopter sa posture de défense. Oui, étrange. Lui-même ne comprenait pas, et il n’était pas sûr d’avoir envie de comprendre en fait. Il sentait plusieurs vagues de chaleur lui parvenir dans le corps. C’était tellement étrange ! Comment est ce que la vue d’une fille pouvait faire ça ? Ce n’était pourtant pas la première qu’il rencontrait… Et elle ne serait pas la première qu’il tuerait si besoin s’en faisait ressentir d’ailleurs. Oh quoi que…. Il n’avait absolument aucune envie de la tuer. C’était tellement bizarre comme sentiment qu’il laissa son corps se détendre totalement. Certes, ses bras étaient masqués par sa cape, mais sa main se détacha de la crosse de Bolverk et laissa son poids retomber le long de son corps. Il était exceptionnellement détendu à présent. Il la regardait. Il ne savait pas pourquoi mais il sentait quelque chose sur son visage. Comme une sorte de moustique. Un truc étranger.


« Qui es-tu? Et que fais-tu là? »

Après qu’elle eut prononcé cette phrase, Claus cligna des yeux, encore. Il fit un mouvement des épaules et se rendit compte que sur son visage, ses lèvres avaient entamé une sorte de… Début de sourire…. Pas un sourire mais une sorte de préparation. Un peu comme si il avait eu envie de le faire, sans en être capable. Sourire…. Lui ? Pourquoi ? Il n’était pas heureux. Il n’avait aucune raison de l’être. Qui il était, cette question il en cherchait la réponse depuis trop longtemps maintenant. Il n’avait aucune raison d’être heureux. Le sourire amorcé disparut aussi vite qu’il avait entamé sa courte apparition. Le jeune homme aux cheveux gris fixait toujours cette fille. Visiblement, si la vue de la demoiselle avait causé un gros bouleversement chez lui, il n’avait pas causé le même type de réaction chez elle. Elle semblait juste méfiante. Comme lui en fait, sauf que lui il avait une tornade de pensée à l’intérieur de sa tête. Pourquoi… ? Ce qu’il faisait là ? Répondre, oui. Répondre.

« Claus. Je marche. »

Il était Claus, et il marchait. Voilà ça suffirait. Il n’avait pas envie de s’attarder sur les détails de toutes manières. Il ferma les yeux un court instant, l’odeur agréable revint lui remplir les narines. Il rouvrit ses iris violets avant de regarder de nouveau la jeune femme, sans vraiment savoir où passer son regard. Son visage ? Ses mains ? LE reste de son corps ? C’était sûr qu’il ne rechignait pas à voir quelque partie que ce soit, mais à chaque mouvement de pupilles, il se sentait encore un peu plus bizarre. C’était déplaisant comme situation. Il fallait éclaircir ça au plus vite.

« Toi ? Qui est-tu ? Pourquoi tu es aussi… troublante ? »

Oui, troublante, car elle le troublait. Il hésitait à dire le mot. Jolie ? Il ne savait pas vraiment ce que c’était comme concept. Comme il était troublé, il avait dit troublante. Elle avait une réponse à cette question ? Il espérait. Ca serait la première à répondre à une de ses questions directes
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« Aloise Kheira »
Aloise Kheira
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MessageSujet: Re: C'est là que le bât blesse.{Libre.~} C'est là que le bât blesse.{Libre.~} Icon_minitimeMar 14 Juin - 20:20

D'ordinaire, Aloise n'était pas une personne encline à paniquer facilement. Les pieds sur terre, elle aurait pu se vanter d'avoir un sacré bon sang-froid sans exagérer. Sa mère lui avait toujours apprit à faire face aux pires situations avec aplomb, que paniquer c'était laisser entrevoir ses faiblesses, et que nos ennemis nous scrutaient en permanence pour trouver nos failles et s'y engouffrer sans la moindre vergogne. Ne jamais exposer ses faiblesse, c'était la première leçon du sage et du guerrier, lui avait-on dit. A cela, Aloise ne pouvait qu'acquiescer: Un mur lisse est bien difficile à prendre d'assaut. Et si de coutume elle parvenait à être ce mur lisse sans la moindre aspérité, sur le coup, elle se sentait plutôt comme un papillon prit au piège dans une toile d'araignée, et qui aggravait son cas en se débattant sans réfléchir. Uh...La jeune femme aux cheveux blonds tenta de se poser un moment pour réfléchir, avec logique cette fois-ci, mettant de côté toutes les pensées parasites qui pouvaient lui passer par l'esprit sur le moment. Celui qui lui faisait face était un homme, plutôt grand, et était un hybride, elle le pensait. Des cheveux gris en bataille, et de ce qu'elle pouvait en voir, des yeux mauves sans grande expression. Avec sa tenue noire, on aurait dit une sorte de mort vivant. Qu'était-il donc venu faire ici? Allait-il l'attaquer? Aloise ne voyait pas bien pourquoi il l'aurait agressée, mais certaines personnes n'attendaient pas d'avoir une raison pour en tuer ou en blesser d'autres.

Sans compter que ce type était à coup sûr bien plus fort qu'elle. Ça se voyait, ça se sentait, aussi. S'il avait voulu, il aurait très certainement pu l'immobiliser sans difficulté. Et à partir de là, la tuer sans problèmes. Ce constat agaça profondément la jeune femme aux yeux violets, qui fronça un peu plus ses sourcils. Quoi qu'il fasse, qui qu'il soit, elle ne se laisserait pas faire. Même si elle devait perdre, elle se battrait jusqu'au bout. Question d'honneur, et puis question de survie aussi. Au cas où le combat aurait laissé entrevoir une quelconque sortie...

« Claus. Je marche. »

Claus...Aloise se répéta ce nom plusieurs fois dans sa tête, afin d'être sûre de ne pas l'oublier au beau milieu de tout. On avait d'ores et déjà fait affront à sa force et sa capacité à s'orienter, elle n'allait certainement pas laisser le ciel ridiculiser sa mémoire. Claus, donc, qui marchait. Très précis, ne pu s'empêcher de penser la jeune hybride, quelque peu en colère. Un peu plus de précision l'aurait sans doute tué. Mais enfin, se reprit-elle bien vite, ça n'avait rien d'étonnant. S'il lui avait énoncé son emploi du temps entier, là elle aurait pu s'inquiéter. Tout de même, elle se demandait ce qu'il faisait en ces bois. Peut-être se rendait-il également à Orelus? Au fond, Aloise devenait peut-être paranoïaque, à penser que chaque personne en ce monde avait de sombres desseins qu'elle tentait tant bien que mal de dissimuler aux autres.

On pouvait avoir le droit de voyager sur les sentiers sans être un assassin armé jusqu'aux dents. Peut-être était-ce car le dénommé Claus portait du noir qu'elle s'en méfiait? Car il était un homme, avait cette drôle d'aura? Sans doute un peu des trois à la fois.

« Toi ? Qui est-tu ? Pourquoi tu es aussi… troublante ? »

Aloise haussa les sourcils en une mimique intriguée, une demie-seconde seulement, avant de reprendre, tant bien que mal, son expression méfiante du début. Pardon? Troublante? C'était bien la première fois qu'on lui disait une telle chose! Abandonnant, réticente, sa posture de défense, Aloise se redressa correctement, sans se départir toutefois de son expression sévère. A quoi jouait cet homme? Elle aurait été tentée de penser qu'il se fichait d'elle, si seulement il n'avait pas eu l'air aussi...Sérieux. Bon...Aussi invraisemblable ait pu paraître la question, il fallait y répondre. Mais comment? La jeune femme croisa ses bras, et se fit violence pour ne pas déporter son regard vers la droite, la gauche ou le sol. Lorsqu'il s'agissait de voler quelqu'un, elle n'avait aucune hésitation, c'était facile, comme un mécanisme. Mais dès qu'il s'agissait de parler en face à face avec une personne, de son âge à plus forte raison, ce rouge indésirable venait hanter ses joues, et elle butait sur ses mots, ne pouvait pas regarder l'autre en face. Garder son regard vissé sur Claus, c'était une véritable épreuve.

Encore, s'il n'avait pas porté cette couleur aussi sombre, ou s'il avait été une femme...Enfin bon. Aloise n'aimait pas les 'si', avec eux, on aurait pu se faire une vie différente. Ils ne comptaient pas. Mais elle ne reculerait pas, ferait de son mieux pour ne pas afficher ses faiblesses. Ce n'était certes pas gagné, mais elle n'allait pas baisser les bras sans avoir ne serait-ce qu'essayé. Sûrement pas.

« Aloise, fit-elle, de sa voix la plus ferme, Et j'ai peur de ne pas pouvoir répondre à ta question. Elle est trop vague...En fait, elle n'a aucun sens à mes yeux. »

Elle se tu ensuite, guettant sa réaction, prête à bondir s'il le fallait. Elle ne lui faisait toujours pas confiance, mais rien d'étonnant. L'un pour l'autre, ils n'étaient que deux étrangers, et aux étrangers, on ne donnait ni son cœur ni sa confiance, comme son père le disait.

Pour l'instant, du moins.


[Quoi, tu n'aimes pas mon spoiler?Cool]
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Claus
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MessageSujet: Re: C'est là que le bât blesse.{Libre.~} C'est là que le bât blesse.{Libre.~} Icon_minitimeMar 14 Juin - 22:18

[Je l'adore. Mais maintenant je me pose des questions sur ta réactivité.XDDD]

Pour Claus, la vie se résumait à marcher au fond. Il ne faisait que ça depuis qu’il s’était réveillé. Marcher, et tirer sur ce qui lui semblait hostile pour lui. Qu’importe si il se trompait. L’humanité et la compassion, ce n’était pas du tout son fort. Si vraiment il avait été le genre de personne à éprouver un tant soi peu de pitié, alors il n’aurait pas dévoré tout ce qui lui tombait sous la dent quand il avait faim. Il était d’accord sur le fait qu’on devait respecter les morts, mais estimait tout de même qu’un mort servirait plus dans son estomac que sous la terre. Au moins ce cadavre aurait une utilité, même une fois passé de vie à trépas. En toute honnêteté, Claus trouvait ça autrement plus gratifiant que de se retrouver enterré sous des kilos de terre ou brûlé par une bande de gens qui pleuraient la mort de quelqu’un. Il avait assisté à quelques enterrements au cours de sa vie d’errance. A chaque fois il s’était demandé pourquoi personne ne cherchait à faire quelque chose de ce corps sans vie. Ca pouvait toujours être utile un corps sans vie, non ? Lui il s’était éveillé au monde avec une montagne de cadavres à ses cotés. Il en avait mangé quelques uns, parce que c’était mangeable. Il en avait dépouillé beaucoup, parce qu’ils n’avaient plus besoin de vêtements alors que lui, si. Il avait prit Bolverk sur ce cadavre enseveli sous la neige, parce que ce pistolet était tout ce qui lui restait. Une arme. Adapté pour lui, une arme qu’il savait qu’elle avait été faîte pour lui. Bolverk était un peu son seul ami, dans ce monde. Le seul pour qui il accepterait de remplir de vraies tâches. Enfin, si tant est qu’une arme à feu avait besoin qu’on accomplisse des tâches pour elle. Le fait est que Claus trouvait qu’un cadavre, c’était utile. Nutritivement, matériellement, et même scientifiquement. Le cadavre d’un Hybride pouvait servir à déterminer ses points faibles. Ca l’avait beaucoup aidé de savoir qu’un Pégase avait parfois une corne qu’on pouvait arracher avec suffisamment de force, lorsqu’il avait eu à en affronter un. Ca l’avait beaucoup aidé de savoir que le point de jonction des ailes de ces chevaux était plus solide qu’il en avait l’air. Ca l’avait aussi aidé de savoir que l’œil des cyclope était plus solide qu’il n’y paraît, et que leur véritable point faible se trouve plutôt à l’arrière de leur crâne. Il était plus facile de percer un trou de là plutôt que d’attaquer leur œil directement. En plus ils ne voyaient pas dans leur dos. Raison de plus.

Cette femme devant lui, elle était spéciale, il le sentait. Enfin, elle lui apparaissait comme spéciale. Elle sentait très bon. Son odeur était vraiment délicieuse. Mais pas comme de la nourriture. Claus avait déjà senti l’odeur du poulet grillé ou des légumes fraichement cueillis. C’était bon, c’était apetissant. Là, c’était autre chose. Son odeur était douce, agréable. Comme une sorte de parfum qu’il aimait respirer, sans pour autant faire intervenir ses autres sens. Ca ne reveillait pas son goût… Plutôt simplement son odorat en fait. Il aurait put rester des heures à respirer le parfum qu’elle dégageait. Elle sentait très très bon. Et elle était très très spéciale. Elle continuait de provoquer en lui cette sensation étrange de picotements. Comme si il se retrouvait plongé dans de l’eau chaude après avoir été la victime d’une torentielle pluie froide. Agréable… Doux aussi. Cette femme était quelqu’un qui lui inspirait plutôt des choses agréables. Et elle n’avait pas l’air dangereuse. Personne n’avait l’air vraiment dangereux pour lui. Tout le monde était un ennemi pour Claus. Mais le prédateur, c’était lui. C’était lui, le chien à trois têtes avec un pistolet très avancé. Lui, le danger. Tout le monde lui voulait du mal, mais lui il était dangereux pour tout le monde, rien à redire là-dessus. Aussi, cette fille ne lui faisait pas vraiment peur. Elle avait l’air douée, mais pas mortelle. Pas comme le type avec son nid sur la tête et la fille qui sentait le poisson. Eux, c’était bien plus fort comme sentiment de puissance. Cette femme là, elle semblait plus inoffensive. Moins dangereuse. Mais pourtant plus agréable. Etrange, oui.

« Aloise. Et j'ai peur de ne pas pouvoir répondre à ta question. Elle est trop vague...En fait, elle n'a aucun sens à mes yeux. »

Aloise. Comme son odeur et son allure, ce prénom était troublant, sans être désagréable. Joli, peut être ? Il avait déjà entendu de jolis prénoms au cours de sa vie. Et puis, ça lui allait bien. Aloise. C’était un prénom qui était adapté à elle, en tout cas. Il était aussi troublant qu’elle. Mais agréable à l’entente. Sa voix aussi l’était, tiens. Elle avait une voix plutôt jolie. Agréable à entendre. Agréable à sentir. Agréable à regarder. Pourquoi est ce qu’elle était aussi troublante alors ? Elle ne répondait pas à sa question. Trop vague. Aucun sens à ses yeux ? Lui-même ne savait pas trop comment donner un sens à sa question. Après tout, c’était même pour en trouver un qu’il l’avait posé. Cette fille le troublait. En temps normal, il se serait contenté d’avoir un regard méfiant, de lui demander si elle voulait le tuer, de lui dire de partir si il n’avait pas faim, de lui tirer dessus si elle était visiblement comestible. Là, elle semblait mangeable oui, mais… Il n’avait pas envie de la manger. La manger aurait signifié ne plus pouvoir voir ce visage. Ne plus pouvoir sentir cette odeur. Entendre cette voix qui prononce ce nom. Il ne pensait pas que cela valait la peine de la manger, non. Il préférait la garder en vie. Il ne voulait pas lui faire de mal de toutes manières. Hun ? Pourquoi ? C’était la première fois qu’il n’avait pas envie de faire de mal à quelqu’un… Enfin, la première fois que cela lui poserait problème de le faire. D’ordinaire, mis à part sa propre personne, il n’avait aucun souci à tuer quelqu’un. Là, il ne voulait pas. Ca lui ferait… Mal, peut être. Il ne savait pas. Il ne voulait pas la tuer en tout cas.

« Aloise. C’est troublant. Dis-moi pourquoi tu sens bon alors. Et pourquoi je trouve ça mauvais de te faire du mal. D’habitude quand j’ai faim, je tue et je mange. Mais là je n’en ai pas envie. Je ne veux pas le faire. »

Il pencha sa tête sur le coté, un peu incertain. Que dire ? Il n’était vraiment pas dans son assiette. En plus, elle rougissait. Et il devait dire que c’était d’autant plus perturbant.

« Troublante. Je cherche un autre mot, ça t’aideras peut être. Tu peux m’aider ? Troublante… Mystérieuse ? Non… Floue ? Non plus….Tu ne sais pas ? »

Perturbante. Il l'était. Perturbé. Pourquoi est ce qu'elle rougissait comme ça? Il faisait pareil maintenant. Quelle étrange sensation, oui. Nouvelle. Et coriace.
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Aloise Kheira
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MessageSujet: Re: C'est là que le bât blesse.{Libre.~} C'est là que le bât blesse.{Libre.~} Icon_minitimeSam 16 Juil - 20:19

Aloise ne pouvait s'empêcher de se répéter qu'elle s'était fourrée dans une adorable situation.? Le pire, c'est qu'elle n'avait techniquement rien fait pour, n'est-ce pas? Elle se rendait seulement à Orelus, et pas pour vendre des armes rares au marché noir. Certes, elle était une voleuse, mais savait quand le gibier était trop gros pour elle ou les risques trop grands. Pour l'heure, Aloise Kheira n'était ni plus ni moins qu'une innocente voyageuse ayant traversé les montagnes pour se rendre jusqu'à la ville d'Orelus, afin d'y faire certains achats. Une voyageuse armée, mais la jeune femme pensait que personne ne se risquait à sortir sans un couteau par les temps qui courraient. Est-ce qu'un jour cette maudite île avait été sûre, elle se le demandait...Quoi qu'il en soit, le type qui se trouvait devant elle, ce Claus, ne semblait pas aussi inoffensif qu'un rouge gorge. Aloise parvenait à déterminer si telle ou telle personne était dangereuse-La vie des chemins avait parfois du bon, elle se trompait rarement-, et elle était pire que persuadée que Claus aurait pu la tuer sur le champ s'il l'avait voulu. Grande chance pour elle cependant, il ne semblait pas disposer à sauvagement l'assassiner, ni même à l'attaquer, en fait. Il n'avait pas bougé depuis qu'il était apparu sur ce chemin, et la Pégase commençait à se demander ce qu'il voulait vraiment. De l'argent, de la discussion, quoi? Il se rendait aussi à Orelus? Il marchait, oui...Mais pour faire quoi? Ah, ça tuait Aloise de ne pas savoir. Ce type lui faisait peur, et elle n'était même pas fichue de savoir ce qu'il faisait ici.

*Je ne suis pas devin, d'un autre côté, alors s'il ne me dit rien...*

« Aloise. C’est troublant. Dis-moi pourquoi tu sens bon alors. Et pourquoi je trouve ça mauvais de te faire du mal. D’habitude quand j’ai faim, je tue et je mange. Mais là je n’en ai pas envie. Je ne veux pas le faire. »

Pour la deuxième fois dans la pseudo conversation qu'elle et son interlocuteur entretenaient depuis quelques minutes déjà, Aloise du empêcher ses yeux de s'ouvrirent en grand et son visage de prendre un air interdit. Maîtrise tes émotions, garde ce masque d'indifférence sur ton visage. Un mur lisse, sans aspérités. Une fois que tu as érigé ce mur lisse, tu peux te répéter la phrase de ce type dans ta tête et te demander s'il a un problème ou s'il est parfaitement normal et se fiche juste de toi. Elle sentait bon, d'accord. Aloise estimait en effet ne pas sentir le purin, mais...Était-ce une raison pour lui faire remarquer? L'odorat de Claus ne devait avoir d'égal que sa bizarrerie. Hum...Tentant tant bien que mal de ne pas rougir au compliment (Si compliment c'était), elle se concentra plus sur le reste de la phrase, qui lui laissa un arrière goût amer dans la bouche. Au lieu de se réjouir que Claus ne veuille pas la tuer puis la manger, elle faillit reculer en se disant avec horreur qu'elle était tombé sur un malade non seulement malade (Logique), mais également cannibale. La totale. Un homme vêtu de noir, certainement puissant et cannibale par dessus le marché!

Parfois, Aloise se laissait aller à ne plus penser rationnellement comme on le lui avait apprit, et songer que le mauvais œil devait la suivre partout où elle allait.

« Troublante. Je cherche un autre mot, ça t’aideras peut être. Tu peux m’aider ? Troublante… Mystérieuse ? Non… Floue ? Non plus….Tu ne sais pas ? »

De mieux en mieux, songea Aloise, une expression indifférente obstinément peinte sur ses traits fins. Troublante, mystérieuse, floue...Elle ne savait pas quelle aura elle pouvait bien dégager pour ce garçon, mais ça avait l'air de lui faire un drôle d'effet. Bon, elle n'allait pas s'en plaindre, si ça pouvait lui permettre de ne pas finir dans son estomac. Veillant à ce que la distance qui les séparaient ne s'amenuise pas trop, elle se rapprocha d'un pas. Ses yeux violets fixaient Claus sans jamais s'en détacher. Hm...Que répondre à ça? Il voulait qu'elle lui fournisse la réponse d'une question qu'elle n'avait pas compris. Comment faite, dans ces conditions? Considérant que le silence n'était pas la meilleure solution, cependant, Aloise se força à élever la voix de nouveau. Elle ne savait pas trop quoi elle allait pouvoir lui dire, mais...Tant qu'elle parlait, ça devait aller, n'est-ce pas? Elle l'espérait ardemment, en tout cas.

« Je ne sais pas. Je ne sais pas quel effet je peux bien produire...Tu t'exprimes d'une drôle de manière. Est-ce que cela t'arrive souvent de parler ainsi aux étrangers? »

L'occuper, le temps de trouver quoi faire. Tout ceci ne disait rien qui vaille à Aloise, qui commençait à sentir son estomac se serrer douloureusement. Et dire que si elle n'avait pas perdue sa carte, elle serait d'ores et déjà à Orelus...

[Je suis longue à la détente, ce n'est un secret pour personne.|D]
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MessageSujet: Re: C'est là que le bât blesse.{Libre.~} C'est là que le bât blesse.{Libre.~} Icon_minitimeSam 16 Juil - 22:09

C’est vrai, il ne savait pas. Pourquoi cette fille lui faisait autant d’effet alors que les autres jusqu’alors, non ? Il ne savait pas. Elle avait quelque chose de différent, quelque chose qui faisait qu’il n’avait aucune envie de la tuer, la manger…. Mais pas vraiment envie de l’éviter non plus. Non, en fait il restait là, à la regarder. Il aimait bien ça, la regarder…. Ca lui donnait l’impression d’avoir quelque chose à faire en fait. Lui qui n’avait rien à perdre et qui menait une vie d’errance sans but réels si ce n’est de retrouver la mémoire (il n’avait toujours aucune piste à ce sujet, donc autant dire que cet objectif était loin d’être atteint) lui qui ne faisait rien de spécial dans sa vie… Avait quelque chose à faire, là. Regarder cette fille. Son visage et son corps. Sans trop qu’il ne sache pourquoi, elle l’attirait vraiment. C’était tellement bizarre comme sensation qu’il se demandait si il ne ferait pas mieux de la tuer pour pouvoir être enfin tranquille. Mais rien que l’idée lui était répugnante. Comme si la tuait aurait été quelque chose qu’il regretterait par la suite. Ce qui était ridicule, non ? Comment pouvait il regretter la mort de qui que ce soit ? Il n’était qu’un chien errant. Un loup solitaire qui vivait seul et par ses propres moyens. Quelqu’un qui tirait sur ses ennemis et qui mangeait ceux qui avaient l’air comestibles. Il n’avait pas à regretter la mort de qui que ce soit, à part lui. Si vraiment il regrettait la mort de gens, il aurait versé des torrents de larmes lors de son réveil, non ? Après tout il y’avait une montagne de cadavres à ses cotés à ce moment là. Il n’avait pourtant pas si pleuré que ça, si ? Ou pas. Il ne se souvenait plus. L’amnésie était peut être un peu trop présente en lui… Même ses premiers souvenirs, il se mettait à les oublier. Décidément, sa vie était en beau désordre. Et cette fille y contribuait. Elle mettait plus de désordre, mais pourtant il ne voulait pas la tuer. Rah ! Quelle sensation trop étrange… Au moins elle lui faisait du bien quand il la regardait. C’était déjà ça.

Elle n’avait pas l’air très habituée à parler comme elle était en train de le faire avec Claus dans l’état actuel des choses. Son nom c’était Aloise à elle, hein ? Aloise. Un nom comme elle. Troublant, il ne savait pas exactement quel adjectif mettre dessus. Aloise avait l’air troublée elle aussi. Ou surprise, peut être ? Personne ne lui avait jamais donc dit la même chose que Claus venait de dire ? C’était étrange tout de même. Il était à peu près sûr de lui en disant qu’elle lui inspirait un sentiment étrange. Alors ce n’était qu’à lui ? Personne d’autre ne parlait comme ça avec elle ? Oh, qu’est ce que ça pouvait faire de toutes façons ? Les autres, il s’en fichait. Seul lui comptait. Lui et ce qu’il appréciait assez pour combattre en son nom. Et son pistolet. C’est tout. Le reste peut bien aller en enfer, Claus n’en avait absolument rien à faire. Tant que lui-même et tout ce qu’il y’a de cité précédemment survit, il n’aura aucun problème avec ça. Il trouverait bien ailleurs une trace de son passé toutefois. Certaines personnes préfèrent la mort à la solitude absolue. Mais pas Claus. Lui, la solitude était sa plus grande alliée. La seule véritable compagne qu’il ait eu, en plus de Bolverk.


« Je ne sais pas. Je ne sais pas quel effet je peux bien produire...Tu t'exprimes d'une drôle de manière. Est-ce que cela t'arrive souvent de parler ainsi aux étrangers? »


Claus la regarda, avant de faire un pas dans sa direction, et de lever ses mains pour stopper sa posture défensive qu’il avait adopté sous sa cape. Si auparavant on pouvait encore douter (avec raison) du fait qu’il pouvait attaquer à n’importe quel moment, maintenant le doute n’était plus permis. Ses deux mains étaient libres, sortaient de sa cape et étaient parfaitement visibles pour Aloise. Elle ne devrait donc plus autant se méfier, si ? Il n’aimait pas qu’elle se méfie. Il n’allait pas lui faire du mal de toute façon. Non, son sentiment l’en empêcherait. Il n’avait pas envie de lui faire du mal… Et il n’avait pas faim. Donc aucune raison, à moins qu’elle-même ne soit une ennemie. Auquel cas il la tuerait, avec du remord peut être, mais il la tuerait quand même. Le fait de ne plus avoir Bolverk en main ne voulait pas dire qu’il était devenu inoffensif. Il était toujours sûr de s’en sortir si jamais Aloise attaquait. Parce qu’il était fort, très fort. Et qu’elle était forte, assez forte. Entre très fort et assez forte, selon lui le calcul était rapidement fait.

Ca lui arrive souvent de parler ainsi aux étrangers ? Non, pas vraiment. Le jeune homme fit un pas de plus dans la direction de son interlocutrice, avant de faire une moue pensive. Il releva la voix, la regardant droit dans ses yeux violets. Troublants ces yeux. La même couleur que lui.


« Non. Tu es la première avec qui je parle comme ça. D’habitude soit je parle très peu, soit j’évite, soit je tue. Là, je ne veux pas. T’éviter, ou te tuer. Mais j’aimerais bien rester là. Je ne sais pas pourquoi. »


Il pencha sa tête sur le coté, haussa un sourcil avant de poursuivre sur un ton une nouvelle fois interrogatif.


« Où vas-tu ? Je peux venir ? »


… Pourquoi ? Il aurait bien voulu le savoir lui-même.

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Aloise Kheira
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MessageSujet: Re: C'est là que le bât blesse.{Libre.~} C'est là que le bât blesse.{Libre.~} Icon_minitimeVen 3 Fév - 1:14

Aloise se fit violence pour ne pas reculer lorsque Claus fit un pas dans direction. Elle tressaillit très légèrement, tout au plus, mais garda collé à son visage ce masque d'indifférence. L'homme aux cheveux gris sorti les mains de sous sa cape et les leva devant lui, vides. Ce geste rassura quelque peu Aloise, qui ne baissa pas pour autant sa garde. Ce n'était pas parce qu'il annonçait qu'il était momentanément désarmé qu'il le serait pour toujours, et avec un type qui avait l'air aussi instable mentalement, mieux valait se montrer prudente. La jeune femme était toujours prudente, de toute façon. Agir de manière irréfléchie ne faisait pas parti de ses habitudes, forgées par une vie dans laquelle elle ne devait sa survie qu'aux divers larcins qu'elle commettait sur les routes. Respire, Aloise, s'ordonna-t-elle sévèrement. Ce type est peut-être bizarre, mais il n'a pas l'air de te vouloir du mal. Il te l'as dit lui-même, tu sens bon et il n'a pas envie de te manger. Ah ah, ce que ça pouvait être rassurant...

Ah, il s'approchait encore d'elle ! Cette fois-ci, la demoiselle fronça les sourcils, sans bouger toutefois. Calme. Il fallait rester calme et surtout ne s'enfuir que si cela s'avérait nécessaire.

« Non. Tu es la première avec qui je parle comme ça. D’habitude soit je parle très peu, soit j’évite, soit je tue. Là, je ne veux pas. T’éviter, ou te tuer. Mais j’aimerais bien rester là. Je ne sais pas pourquoi. »

Il voulait rester là mais ne savait pas pourquoi ? Eh bien, ils allaient avoir un problème, alors. Car elle, elle ne pouvait pas rester indéfiniment ici. Elle devait retrouver la route pour Orelus le plus vite possible, et ne souffrirait pas d'être trop retardée. Parfois, l'hybride avait l'impression que sa vie était une constante course contre la montre, une course qui consistait à aller d'un point A à un point B en un temps record. Pourtant, elle n'était pas obligée d'aller vite, rien ne l'y contraignait. Si elle l'avait voulu, elle aurait pu prendre tout son temps. Mais Aloise ressentait sans cesse le besoin de se presser, sans qu'elle sache trop pourquoi. Il lui fallait des limites à ne pas franchir, peu de temps libre devant elle, de la marche pour lui occuper les jambes et l'esprit.

S'il voulait rester là, elle n'allait pas l'en empêcher, mais elle devait partir. Pourquoi ne l'avait-il pas évité ? Aloise était un peu exaspérée, sur le coup. Rien n'allait comme elle le voulait, aujourd'hui !

« Où vas-tu ? Je peux venir ? »

Hein ? La jeune femme aux yeux violets fixa son semblable, incrédule, avant de se reprendre. Il voulait venir avec elle ? Olàlà... Elle ne savait pas pourquoi il était particulièrement attiré par elle, mais ça commençait à devenir effrayant. Claus ne savait pas pourquoi il ne voulait pas la tuer ni la manger, et ça c'était très bien, Aloise n'ayant aucunement envie de finir son parcours ici, dans cette forêt, alors qu'elle s'était lamentablement perdue. Mais qu'il veuille la suivre, là... Que faire pour se débarrasser de lui sans lui donner envie de la cuisiner ? Nerveuse, le petit rire qu'elle laissa s'échapper l'était aussi. Elle arrivait physiquement à contenir son trouble, mais intérieurement, c'était un tout autre combat, perdu d'avance.

« Venir avec moi ? Je ne vois pas pourquoi. Tu n'as pas autre part où aller, hein ? Quelqu'un qui t'attends, je ne sais pas ? »

Faites qu'il se souvienne subitement qu'il a quelqu'un à rejoindre et me laisse tranquille, pria Aloise en gardant son regard vissé sur Claus, au cas où. Maladroite avec les autres, elle l'était tout particulièrement envers les hommes, dont elle avait une peur bleue. Claus lui faisait peur, et pas seulement car il était un homme. Il était... Dangereux. Et il était un homme. S'il avait été une femme, elle ne se serait pas trouvée si mal. En cet instant même, impuissante et dépendant de la volonté de celui qui lui faisait face, Aloise se faisait plus pitié que jamais.

Comme je suis petite et insignifiante, au final. Pas plus forte qu'un insecte sous une botte. C'est rageant.

{Je serais la dernière à avoir répondu, na.}
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